mardi 17 novembre 2015

13 novembre 2015

 13 novembre 2015
Ils le disent, ils l'écrivent "Continuer à vivre normalement, n'ayez pas peur". Alors, c'est timidement que je trouve le courage d'ouvrir "Blogger".
J'ai essayé dans tous les sens, j'ai commencé des paragraphes d'abord dans ma tête (sous la douche, sous la couette), j'ai ensuite gratté quelques lignes sur des feuilles blanches, mais l'envie d'hurler était plus forte. L'envie d'hurler Paris, l'envie d'hurler de haine. 


Je n'aurai jamais imaginé, j'ai commencé cet article. Surement axé différemment des autres, il ne comprend que 1% de ce que je ressens. Cette envie d'écrire c'est la mienne. Je ne sais pas si j'écris en tant que blogueuse, Social Média Manager, ou en tant que moi, fille de 23 ans, au coeur immense, bouleversée par ce vendredi 13 novembre, éteinte. 


Les médias sociaux, j’y passe des heures, du réveil au couché, du couché au réveil. Telle une social native, une nana génération 90, mais surtout telle une passionnée de web, de social média. C'est une passion si prenante que j’ai choisi d’en faire mon métier, un métier épanouissant auquel je me consacre sans retenue.

C’est émouvant, de les voir vêtus de Bleu, de blanc et de rouge : Linkedin, Facebook, Twitter, Instagram . . . Ont prouvé ces derniers jours que nous étions des Français identiques, unis et forts face à ces nouvelles poignantes, et destructrices. 


Mais j'ai aussi, HAÏS les réseaux sociaux et comment?

1. Les propos intolérables, les tweets, les commentaires par centaines complètements écoeurants, foudroyants. 

Les nerfs montent.

2. Les « internautes »  qui eux ont trouvé amusant de relayer une photo des corps au Bataclan en l'associant à une partie de Call of Duty. C’est aussi terrorisant que d’entendre les coups de feu en direct sur BFM TV.

MON DIEU, à ce moment là, oui, j’hurle de haine.

3. Et c'est comme ces nanas sur Instagram qui le lendemain des dégâts ont pour seul remède magique la demande "de partage réciproque" à leur communauté. La quête des followers rend abruti, le nombrilisme aussi. 
Et là, mon réseau social préféré devient un dégout. 

4. Le bouleversement continu, quand j’effectue ma veille sur les réseaux sociaux. Alors oui je cherche des sujets gais sur lesquels rebondir, non mes mots clés ne sont pas « Paris », « Guerre »,« Attentats ». Quel choc quand en scrollant mes fils  d’actualités je trouve des illustrations de Tour Eiffel, des photos de roses rouges . . . SPONSORISÉES. Sponsorisées oui, vous ne rêvez pas, ça veut bien dire que certaines entreprises ont mis de l’argent sur ces publications de deuils dans l’espoir de quoi? Se servir du social media advertising couplé au deuil national, pour recruter leur communauté? accentuer leurs business à travers une compassion hypocrite ? Honteux.

5. Y faire abstraction m’est presque impossible, une visite sur ces pages web et je me sens oppressée comme une pièce noir de 3 mètres carré. 

Mais finalement il ne faut surtout pas faire d'amalgame. Pourquoi rapporter son désarroi, ça n'est pas mérité. 

Et si je me mettais plutôt à balancer de la positivité? 
La positivité c'est ces gens, ces personnes autour de nous qui nous ont donné du baume au coeur. Assez pour survivre, assez pour se rallumer. 

Ces héros sur les réseaux sociaux, Sylvain Lapoix lançant le hashtag #PortesOuvertes, véritable symbole de solidarité. Ces héros ce sont les gens sincères, les messages d'amour, de soutien, les témoignages, les illustrations. Les vidéos, celle de cette petite mamie ce petit bout de chou avec son papa. Ce sont ceux qui sont là avec le coeur, avec les tripes, avec l'amour, sans obligations, sans mots atroces. Ce sont grâce à eux que je lutte et que j'aimerais toujours mon métier. Il faut seulement laisser les choses s'apaiser, la passion renaître.

Je pense, sans cesse, en scrollant, scrollant encore, en dormant, en rêvant . . .  aux victimes innocentes et remplies de vie, à leurs familles, à leurs proches. Je pense aux millions de Français affaiblis et si forts à la fois. Je pense à la dernière fois que j’ai vu Marie, aux éclats de rires, et à tout l’amour qu’elle portait à Mathias. 
Paris, Paris est belle. Paris on t’aime.

Nous sommes plus forts, c’est sur que Paris nous émerveillera encore, au coin des rues l’odeur de la baguette chaude, la musique qui résonne tel du Brel, et des milliers de Français qui se baladeront encore sur les Champs Élysées, souriants de la beauté de la France.



Les fleurs et les bougies nous protégerons, oui c’est juré l’amour vaincra, je n’ai plus peur.

.

7 commentaires:

  1. Mini jupe, bière à la main et clope au bec. Vive la liberté, vive la France libre <3

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  2. C'est un beau texte que tu as écrit là. Bisous mon bouchon et à samedi. ❤

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  3. C'est un beau texte que tu as écrit là. Bisous mon bouchon et à samedi. ❤

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  4. pffff: y'a pas de bouton j'aime ici... c'est pas Amazonis qui l'a fait lol
    Alors, j'aime !

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    1. On ne peut pas ajouter cette option sous Blogger !
      J'ai repris du poil de la bête, il faut. :*

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  5. Peace willwin, fear will lose ♥
    Prend soin de toi, bisous.

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  6. Merci pour ce beau texte, heureusement pour moi grâce à mes enfants j'ai coupé les informations et les réseaux sociaux tout le week-end et je n'ai pas vu les tweets et autres FB dont tu parles. Le Hastag #prayforparis me gêne mais je ne l'utilise pas c'est tout.
    J'avais prévu des articles et puis je n'ai pas eu le courage ni l'envie de les écrire. Jusqu'à lundi ou après avoir repris les transports et devant les annulations de divers événements qui ont demandé tant de temps de préparation et d'énergie, je me suis dit que notre force était la culture et qu'il fallait la valoriser. Je me suis lancée dans un article qui pourtant me semblait éloigner mais qui en fait m'a permis de faire le lien et de m'exprimer. Cela m'a fait du bien et me donne du courage pour me bouger.
    Bref je ne sais pas pourquoi je te raconte tout cela, mais j'espère que toi aussi ton article t'a convaincu et sache qu'il est lu.
    Bonne journée

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